Je vous propose aujourd’hui un petit tour d’horizon de quelques œuvres admirées au détour d’expositions parisiennes.
En effet, deux splendides expositions se terminent cet automne, qui, contre toute attente, rassemblent quelques points communs : la rétrospective « David Hockney », au Centre Pompidou et « Paysages Japonais » au Musée Guimet.
David Hockney, peintre contemporain, semble a priori fort loin des estampes japonaises du 19ème siècle. Son goût pour la couleur, vive, parfois même criarde ou violente, affirmé surtout à partir des années 1970, n’a rien de commun avec les douces nuances pastel des graveurs japonais.
En revanche, le travail de la planéité chez David Hockney est à rapprocher des maîtres japonais : perspectives redressées, comme « clouées » sur la toile, points de vue multiples qui se dévoilent au fur et à mesure du tableau.
Bien sûr, Hockney puise à d’autres sources d’inspiration : Going up Garrowby Hill, par la virtuosité de ses perspectives vertigineuses, rappelle les oeuvres du célèbre peintre américain des années 1930 Grant Wood.
L’étude du corps, nu et presque démuni, n’est pas sans rappeler les toiles de Francis Bacon, l’aspect tragique en moins.
Enfin, l’exposition du Centre Pompidou vaut le détour pour découvrir les œuvres de jeunesse de Hockney, qui ont pu inspirer des peintres comme Jean-Michel Basquiat notamment.
Pour faire transition avec l’exposition proposée par le Musée Guimet, « Paysages japonais, de Hokusai à Hasui », je vous proposer d’admirer cette œuvre d’Hockney, montrant toute sa réceptivité au charme discret et évanescent des estampes japonaises.
Les estampes exposées au Musée Guimet déploient une finesse de trait, une subtilité dans la pose des couleurs propres aux artistes japonais des 18è et 19è siècles.

Utagawa Hiroshige, Cerisiers en fleur à Yoshino dans la province de Yamato, 1859-1860, Musée Guimet, Paris
J’ai eu la chance de visiter, par la même occasion, l’exposition « 113 Ors d’Asie » également présentée au Musée Guimet.
Après le velouté de la touche colorée, place à la rutilance de l’or, aux déhanchés sensuels et à la débauche de détails !

Costume de cour ou de danseur, Birmanie, dynastie Konbaung (1752-1885), milieu ou fin du 19e siècle, Coton et velours de soie brodé de fils d’or, applications de sequins et de perles

Pendentif en forme d’oiseau, Inde, Empire moghol (1526-1857), 17e siècle, cristal de roche, émeraude, or, perle, rubis
Pour plus de détails sur l’exposition « 113 ors d’Asie », consultez ce billet sur le blog d’Alain Truong.
Très belle expo! Forcément j’ai un oeil particulièrement enchantée par ce qui est hondou ou japonnais, vu que j’adore les estampes.
Mais j’ai noté le le Grant Wood, qui m’a tapé dans l’oeil.
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Contente d’avoir pu te faire découvrir ces belles oeuvres 🙂
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J’adore les estampes… Quelle chance tu as d’avoir pu les observer!
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Oui cela dit l’exposition était malheureusement saturée de monde, impossible de contempler les œuvres autrement que derrière une épaule :S Il faudra que j’y retourne !
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Bonne chance alors!!!
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