Signe de la modernité, il scande le paysage urbain et retient l’attention des peintres et photographes dès la fin du 19ème siècle.
Le réverbère est populaire : nouveau phare citadin, il ponctue les places et les boulevards haussmanniens que se plaisent à représenter les impressionnistes comme Caillebotte ou Pissarro.
La nuit, son éclat module l’espace vide alentour et crée une tension entre plein et vide, entre ombre et lumière. La photographie du début du 20ème siècle n’aura de cesse de jouer sur cet élément si riche de potentialités créatives.
L’éclairage au gaz démodé, le réverbère électrique est aujourd’hui en passe de devenir banal. Pourtant, un certain courant de la photographie contemporaine persiste à évoquer à travers lui, avec une certaine mélancolie, les similitudes encore palpables avec le Paris du début de siècle. Là où le calme de la nuit n’était pas encore bouleversé par l’écho maladif de lumières omniprésentes.