Signe de la modernité, il scande le paysage urbain et retient l’attention des peintres et photographes dès la fin du 19ème siècle.

Giacomo Balla – La lampe à arc – 1909
Le réverbère est populaire : nouveau phare citadin, il ponctue les places et les boulevards haussmanniens que se plaisent à représenter les impressionnistes comme Caillebotte ou Pissarro.

Gustave Caillebotte – Un refuge, boulevard Haussmann – 1880

Camille Pissarro – Boulevard Montmartre, effet de nuit – 1897
La nuit, son éclat module l’espace vide alentour et crée une tension entre plein et vide, entre ombre et lumière. La photographie du début du 20ème siècle n’aura de cesse de jouer sur cet élément si riche de potentialités créatives.

André Kertesz – Square la nuit, Paris – 1926

Joszef Rippl-Ronai – Un parc la nuit – 1892/95

André Kertesz – Daisy Bar, Montmartre – 1930

Brassaï – Escaliers de la butte Montmartre – 1936
L’éclairage au gaz démodé, le réverbère électrique est aujourd’hui en passe de devenir banal. Pourtant, un certain courant de la photographie contemporaine persiste à évoquer à travers lui, avec une certaine mélancolie, les similitudes encore palpables avec le Paris du début de siècle. Là où le calme de la nuit n’était pas encore bouleversé par l’écho maladif de lumières omniprésentes.

Alain Fleischer – Sans titre – 1989
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