Anecdotes en couleurs

Aujourd’hui, je vous présente sous forme de morceaux choisis trois livres de Michel Pastoureau, spécialiste de l’histoire des couleurs et de l’héraldique : Vert, histoire d’une couleur ; Rouge histoire d’une couleur et Bleu, histoire d’une couleur !

De l’antiquité à nos jours, Pastoureau retrace dans ces essais l’histoire de l’emploi de la couleur, ses acceptions symboliques, son usage social, scientifique et artistique.

Olivier Debré, le petit chemin, 1966, collection privée

Olivier Debré, le petit chemin, 1966, collection privée

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Le chant des couleurs

Aujourd’hui, partons sur les traces d’un peintre pionnier de l’expressionnisme abstrait américain : Hans Hofmann.

Né en Allemagne en 1880, il passe le début du 20ème siècle en France, où il s’imprègne des avant-gardes. Il sera ainsi marqué par le fauvisme d’un Braque ou d’un Matisse, l’abstraction de Kandinsky, ou encore l’orphisme représenté par les époux Delaunay. Ces grands courants ont en commun l’exaltation de la couleur, l’éclatement et la mobilité des formes dans l’espace pictural. Ces principes deviennent les charnières de l’œuvre de Hofmann.

A Paris, Hofmann fréquente Picasso, Braque, les Delaunay et Matisse. Ses œuvres de jeunesse sont tributaires de leurs influences, notamment les intérieurs inspirés des ateliers de Matisse ou de Picasso.

Hans Hofmann, Interior composition, 1935, Berkeley Art Museum

Hans Hofmann, Interior composition, 1935, Berkeley Art Museum

 

Henri Matisse, L'atelier rose, 1911, Musée Pouchkine, Moscou

Henri Matisse, L’atelier rose, 1911, Musée Pouchkine, Moscou

Hans Hofmann, Table with teakettle, green vase and red flowers, 1936, Berkeley Art Museum

Hans Hofmann, Table with teakettle, green vase and red flowers, 1936, Berkeley Art Museum

Pablo Picasso, Grande nature morte au guéridon, 1931, Musée Picasso, Paris

Pablo Picasso, Grande nature morte au guéridon, 1931, Musée Picasso, Paris

Hans Hofmann, Still life, Yellow table on green, 1936, Dallas Art Museum

Hans Hofmann, Still life, Yellow table on green, 1936, Dallas Art Museum

 A partir de 1933, Hofmann émigre aux États-Unis. Se libérant peu à peu de l’empreinte du figuratif, Hofmann expérimente dans les années 1940 une conjonction de couleurs lumineuses et de formes fluides.

Hans Hofmann, Provincetown House, 1940, collection privée

Hans Hofmann, Provincetown House, 1940, collection privée

Hans Hofmann, Fantasia, 1943, Berkeley Art Museum

Hans Hofmann, Fantasia, 1943, Berkeley Art Museum

Il travaille par coulées et jets de peinture. Cette technique sera reprise et portée à son apogée par Jackson Pollock, sous le nom de « Dripping ».

Hans Hofmann, Spring, 1944-45, MOMA, New York

Hans Hofmann, Spring, 1944-45, MOMA, New York

Jackson Pollock, Convergence, 1952, Albright Knox Art Gallery, Buffalo

Jackson Pollock, Convergence, 1952, Albright Knox Art Gallery, Buffalo

Après les tournures fluctuantes, Hofmann passe dans la décennie suivante à des formes plus denses et structurées.

Hans Hofmann, Equinox, 1958, Berkeley Art Museum

Hans Hofmann, Equinox, 1958, Berkeley Art Museum

Hans Hofmann, Miz, pax vobiscum, 1964, Modern Art Museum of Fort Worth

Hans Hofmann, Miz, pax vobiscum, 1964, Modern Art Museum of Fort Worth

Ses superpositions de carrés influenceront peut-être Mark Rothko, qui fut son élève avec Lee Krasner ou encore Helen Frankenthaler.

Mark Rothko, n°5-n°22, vers 1950, MOMA, New York

Mark Rothko, n°5-n°22, vers 1950, MOMA, New York

Hans Hofmann, The conjuror, 1959, Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau München, Munich

Hans Hofmann, The conjuror, 1959, Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau München, Munich

Hans Hofmann, Above deep waters, 1959, Berkeley Art Museum

Hans Hofmann, Above deep waters, 1959, Berkeley Art Museum

 Au-delà du cercle des élèves, la pâte du maître se retrouve aussi chez d’autres tenants de l’expressionnisme abstrait américain comme Joan Mitchell ou Willem De Kooning.

Willem De Kooning, Composition, 1955, Guggenheim Museum, New York

Willem De Kooning, Composition, 1955, Guggenheim Museum, New York

Joan Mitchell, L'ecole buissonniere, vers 1959, Hammer Museum, Los Angeles

Joan Mitchell, L’ecole buissonniere, vers 1959, Hammer Museum, Los Angeles

Mort en 1966, Hans Hofmann aura donc été un jalon central de l’expressionnisme coloré au 20ème siècle. S’il a influencé nombre de protagonistes de l’art abstrait américain, n’oublions pas qu’il a tout autant reçu, se nourrissant d’échanges constants avec ses contemporains.

En revanche, la conception artistique d’Hofmann a ceci de particulier qu’elle revendique la musicalité des gestes picturaux, plutôt que l’action dynamique (Pollock) voire violente (De Kooning), ou encore le flottement méditatif (Frankenthaler, Rothko…).

Tout au long de sa carrière, Hofmann parle en effet en termes musicaux de sa peinture : la couleur permet selon lui de créer des intervalles, des tensions harmoniques… Cette conception mélodique de la peinture est héritée des idées de Robert Delaunay mais bien plus encore de Frantisek Kupka. Ce dernier s’appuie en effet sur la « gamme » chromatique pour créer un champ/chant harmonique dans lequel entrent en résonance les formes. Des œuvres aux titres évocateurs tels que « Les touches de Piano » ou « Fugue » convoquent ainsi, par les accords de formes verticales ou sphériques, par la vibration des couleurs, le déroulement d’un concert. Ou quand l’abstraction visuelle transpose l’abstraction sonore.

Frantisek Kupka, Les touches de piano, 1909, Narodni Galerie, Prague

Frantisek Kupka, Les touches de piano, 1909, Narodni Galerie, Prague

Frantisek Kupka, Etude pour Amphora, Fugue à deux couleurs et Amorpha, Chromatique chaude, 1911-12, Guggenheim Museum, New York

Frantisek Kupka, Etude pour Amphora, Fugue à deux couleurs et Amorpha, Chromatique chaude, 1911-12, Guggenheim Museum, New York

Frantisek Kupka, Disques de Newton, Etude pour Fugue à deux couleurs, vers 1911, Philadelphia Museum of art

Frantisek Kupka, Disques de Newton, Etude pour Fugue à deux couleurs, vers 1911, Philadelphia Museum of art

Cette même recherche d’accords subtils et de notes fugaces, fondus en un délicat équilibre, porte tout l’œuvre de Hans Hofmann.

Hans Hofmann, One Afternoon, 1955, The Phillips Collection, Washington

Hans Hofmann, One Afternoon, 1955, The Phillips Collection, Washington

Chevelures en tous sens

La chevelure, un des fantasmes de la féminité par excellence.

De la peinture à la sculpture, elle fait fonction de parure naturelle de la femme. Toutefois, dans certaines œuvres, elle devient véritablement le sujet principal :

Luigi Russolo, Chevelure, la Chevelure de Tina, 1910-1911, Collection particulière

Luigi Russolo, Chevelure, la Chevelure de Tina, 1910-1911, Collection particulière

Henri Matisse, La Chevelure, 1932, National Gallery of Australia

Henri Matisse, La Chevelure, 1932, National Gallery of Australia

Opulente, ondoyante, la chevelure, par sa texture riche et son mouvement voluptueux, devient, chez Matisse ou Russolo, une métaphore de la femme. La partie évoque ici le tout, se substituant au corps dans son entier : courbes, sinuosités, chaleur (évoquée par les tons de flamme de la peinture de Russolo), mais aussi sensations tactiles (douceur, légèreté ou au contraire lourdeur…).

Franz Von Stuck, Lilith ou Le péché, 1893

Franz Von Stuck, Lilith ou Le péché, 1893

La sensualité du cheveu peut même devenir diabolique comme dans les œuvres symbolistes de la fin du 19ème siècle, par exemple celles de Franz Von Stuck, Gustav Klimt ou encore Giovanni Segantini. Chez Stuck, la chevelure brune, épaisse, cache de sombres mystères. Elle séduit, envoûte, et fait tomber dans le péché, clairement symbolisé par le serpent qui la prolonge. Enfin la chevelure fonctionne comme substitut d’une autre pilosité, tout aussi fournie, attirante et secrète…

Paul Dardé - Eternelle Douleur - 1913

Paul Dardé – Éternelle Douleur – 1913

Or cette même chevelure est bientôt frappée d’anathème, à travers le mythe de Méduse. Maudite pour sa beauté ensorcelante, Méduse voit sa chevelure se transformer en serpents, son charme aimable devenir monstrueux. Charme stupéfiant, au sens propre du terme.

Giovanni Segantini, Les mauvaises mères, 1894, Kunsthaus Zurich

Giovanni Segantini, Les mauvaises mères, 1894, Kunsthaus Zurich

Segantini condamne aussi à sa façon cette chevelure libertine, en en faisant l’apanage des « mauvaises mères », femmes de mauvaises mœurs, qui se voient punies de cruelle façon. Leur chevelure devient toile et prison, elle les accroche à des arbres dont les branches, se confondant avec le drapé, s’enroulent autour du corps des femmes. Étrange analogie avec la figure de la crucifixion.

Dante Gabriel Rossetti, Lady Lilith, 1866-1868, Delaware Art Museum

Dante Gabriel Rossetti, Lady Lilith, 1866-1868, Delaware Art Museum

La chevelure, rousse en particulier, est un sujet de prédilection à la fin du 19ème siècle. Image d’une féminité idéalisée, cette chevelure est aussi marque de vanité (vanité de la beauté, de la femme, mais aussi de l’idéal féminin), comme le montrent les œuvres de Fernand Khnopff, Dante Gabriel Rossetti ou encore Gustav Klimt.

Gustav Klimt, Serpents d'eau I, 1904-1907, Osterreichische Galerie Belvedere, Vienne

Gustav Klimt, Serpents d’eau I, 1904-1907, Osterreichische Galerie Belvedere, Vienne

Gustav Klimt, serpents d'eau II, 1904-1907, Osterreichische Galerie Belvedere, Vienne

Gustav Klimt, Serpents d’eau II, 1904-1907, Osterreichische Galerie Belvedere, Vienne

Dans les Serpents d’Eau de Klimt, la chevelure ruisselle autour des corps, soulignant les courbes ondoyantes et suaves des fesses, des cuisses, du dos.

Dans d’autres œuvres, la chevelure devient voile, cache l’intimité pour mieux dévoiler la sensualité des corps. Cette ambiguïté est à relier avec l’iconographie de Sainte Marie Madeleine, la pécheresse repentie.

Gregor Erhardt, Sainte Marie Madeleine, vers 1515-1520, Musée du Louvre, Paris

Gregor Erhardt, Sainte Marie Madeleine, vers 1515-1520, Musée du Louvre, Paris

Or la chevelure de Marie Madeleine, autrefois symbole de sensualité et de lucre, lui devient objet d’humilité : elle s’en sert pour essuyer les pieds du Christ sur la croix. Dans la sculpture de Gregor Erhardt, la chevelure devient habit, bien que camouflant partiellement sa nudité. Toutefois le sculpteur, en laissant voir cette chair, exprime un corps assumé et lavé de ses péchés : donc d’une beauté innocente proche de l’Éden originel.

Sandro Botticelli, la Naissance de Vénus, vers 1486, Musée des Offices, Florence

Sandro Botticelli, la Naissance de Vénus, vers 1486, Musée des Offices, Florence

Le corps de la Madeleine n’est pas provocant, mais propice à une contemplation apaisée. Cette image fait écho à la Naissance de Vénus de Botticelli qui dépeignait quant à lui une beauté divine, quoi que déjà plus tendancieuse, puisque celle de Vénus…

Et par ce retour au profane et au sensuel, la boucle est ainsi bouclée – c’est le cas de le dire !

Et en bonus, ne manquez pas de (re)lire La Chevelure de Charles Baudelaire (1857) :

« Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir !

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d’autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

J’irai là-bas où l’arbre et l’homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l’ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m’enlève !
Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l’or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D’un ciel pur où frémit l’éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d’ivresse
Dans ce noir océan où l’autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l’azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m’enivre ardemment des senteurs confondues
De l’huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu’à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N’es-tu pas l’oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ? »

Surprises à la Picasso

Petite visite du musée Picasso un samedi maussade. Outre les chefs-d’œuvre indéniables de l’artiste – magnifiques sculptures de la Chèvre, la Guenon et son Petit, portraits d’Olga, de Dora Maar et de Marie Thérèse, Nature morte à la Chaise Cannée et autres guitares – j’ai repéré pour vous quelques détails hors des sentiers battus.

Voici donc quelques œuvres qui ont retenu mon attention :

Et pour commencer en faisant le lien avec mon précédent article sur Don Quichotte, aviez-vous remarqué sa présence dans la célèbre Crucifixion de 1930 ?

Pablo Picasso, Crucifixion, 1930, Musée Picasso, Paris

Pablo Picasso, Crucifixion, 1930, Musée Picasso, Paris

Notre petit chevalier prend ici la place du soldat perçant le flanc de Jésus dans l’iconographie traditionnelle. En bas à droite, on retrouve les soldats jouant aux dés la tunique du Christ, toujours dans le respect de l’iconographie chrétienne. Le personnage denté et voilé qui semble vouloir mordre le Christ est-il la Vierge, que la douleur rend « monstrueuse »(car une telle douleur ne peut que dénaturer) ? Enfin notons le personnage rouge en haut de l’échelle qui enfonce les clous dans les mains du Christ comme un petit travailleur bien consciencieux…

Pablo Picasso, Le sacré coeur, 1909/1910, Musée Picasso, Paris

Pablo Picasso, Le sacré coeur, 1909/1910, Musée Picasso, Paris

Autre œuvre intéressante, une vision cubiste du Sacré Cœur. On connaît les portraits et natures mortes cubistes, bien moins les architectures qui pourtant revêtent, à l’aune de la diffraction cubiste, un aspect moderne et labyrinthique. On peut comparer cette œuvre avec les très belles productions de George Braque autour du château de La Roche-Guyon.

Georges Braque, Le château de la Roche Guyon, 1909, Stockholm, Moderna Museet

Georges Braque, Le château de la Roche Guyon, 1909, Stockholm, Moderna Museet

Picasso était un artiste extrêmement cultivé. Il a puisé son inspiration aussi bien dans les arts premiers (masques rituels du Gabon, du Mali, du Vanuatu….) que dans ses contemporains (Gauguin, Cézanne, Matisse), sans oublier ses « classiques », les grands maîtres Ingres, Raphäel, Manet… dont il reprendra les compositions tout au long de sa vie. Pour preuve ces Trois hollandaises reprenant la composition canonique des Trois Grâces.

Pablo Picasso, Les Trois hollandaises, 1905, Musée Picasso, Paris

Pablo Picasso, Les Trois hollandaises, 1905, Musée Picasso, Paris

Raphaël, Les Trois Grâces, 1504/1505, Musée Condé, Chantilly

Raphaël, Les Trois Grâces, 1504/1505, Musée Condé, Chantilly

Baron Regnault, Les Trois Grâces, 1798, Musée du Louvre

Baron Regnault, Les Trois Grâces, 1798, Musée du Louvre

Les Deux baigneuses m’ont fortement marquée : il s’agit d’une des œuvres où la dislocation des corps est la plus flagrante.

Picasso, Deux baigneuses, 1920, Musée Picasso, Paris

Picasso, Deux baigneuses, 1920, Musée Picasso, Paris

Ici les seins coulent, les jambes s’amollissent, les torses s’étirent ou se contractent… Mais surtout, Picasso nous donne à voir des morceaux de corps et non plus un corps construit ! La tête de la baigneuse de gauche ne repose ainsi pas au bon endroit sur le tronc. Sa jambe repliée débouche artificiellement d’un drap qui masque le vide. La jambe gauche disparaît quant à elle, tandis qu’une troisième jambe émerge au milieu des deux premières… Que dire de la baigneuse de droite, affublée d’une tête réduite à la mode jivaro, et fondamentalement désossée ?

Pablo Picasso, Femmes à leur toilette, 1938, Musée Picasso, Paris

Pablo Picasso, Femmes à leur toilette, 1938, Musée Picasso, Paris

Reparlons des « emprunts » de Picasso. L’envahissement du motif et la femme dévorée par la tapisserie vient en droite ligne des recherches d’Henri Matisse, éternel ami/rival de Picasso… A voir dans le même esprit, tous les papiers découpés de Matisse.

Henri Matisse, La famille du peintre, 1911, Musée de l'Ermitage, Saint Pétersbourg

Henri Matisse, La famille du peintre, 1911, Musée de l’Ermitage, Saint Pétersbourg

Henri Matisse, Pianiste et joueurs d'échecs, 1924, National Gallery, Washington

Henri Matisse, Pianiste et joueurs d’échecs, 1924, National Gallery, Washington

Pablo Picasso, Le Faucheur, 1943, Musée Picasso, Paris

Pablo Picasso, Le Faucheur, 1943, Musée Picasso, Paris

Une sculpture que je ne connaissais pas, le Faucheur, simple moissonneur ou figuration cathartique de la mort, qui serait finalement innocente comme un enfant ?

Pablo Picasso, La Minotauromachie, 1935, Musée Picasso, Paris

Pablo Picasso, La Minotauromachie, 1935, Musée Picasso, Paris

Et pour terminer, une minotauromachie… sans détailler l’oeuvre, extrêmement complexe, on remarquera l’analogie du cheval avec un dragon, gueule ouverte et naseaux fumants… Réminiscence des combats de Saint Georges contre le Dragon, ou du Dragon guère plus sympathique de l’apocalypse ?