Un poème de Gérard de Nerval

Chants élégiaques – Le 5 mai (extrait)

Le soleil s’est caché sous de sombres nuages

un vent précurseur des orages

glisse dans l’horreur des forêts,

du peuplier et du tremble,

on voit s’agiter les sommets

la crainte et l’effroi rassemblent

les timides oiselets ;

Dans sa terreur inquiète

le loup cherchant une retraite

laisse en paix les jeunes agneaux

et dans sa crainte soudaine

le vautour vole dans la plaine

parmi les tendres tourtereaux.

De ces antiques châteaux

le vent ébranle le portique

et dans le clocher antique

vient agiter le beffroi ;

Tout se tait, et dans la nature

un sombre et triste murmure

remplit les coeurs d’effroi,

sur le ciprès qui dans les cieux s’élance

L’oiseau des nuits qui se balance

des sons lugubres de sa voix

fait au loin retentir les bois

la foudre gronde dans l’abyme

quelle est la nouvelle victime

qui descend au sombre séjour

quel est le mortel déplorable

que la Parque inévitable

vient de terminer les jours ?

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