Aujourd’hui, je vous propose une nouvelle sélection thématique : les romans ayant des animaux pour personnages principaux.
Le Lion, Joseph Kessel (1958)
Au Kenya, une petite fille, Patricia, arrive à soumettre les animaux à son volonté et notamment le lion King. Courtisée par un masaï, elle teste ses limites en l’invitant à accomplir le rituel de passage à l’âge adulte qui implique de tuer un lion. Le jeune homme manque de mourir et le père de Patricia sera contraint de tuer la bête pour sauver l’homme. Bien que le lion soit décrit comme un animal réel et non un personnage fantastique, il a une réelle personnalité et comprend notamment les émois de Patricia. Il est prêt à mourir pour lui prouver son amour.
L’île du Docteur Moreau, Herbert George Wells (1896)
Sur une île déserte, le docteur Moreau réalise des expériences horribles sur des animaux pour les transformer en humains. Moreau les tient sous sa loi et n’hésite pas à les battre. Mais peu à peu ces « hommes » régressent et redeviennent bestiaux. La figure de la panthère est emblématique. C’est un roman incontournable à mon sens, qui pose une question fondamentale sur la nature humaine et la notion de cruauté, opposées à la nature bestiale et à l’instinct de survie.
Les fourmis, Bernard Werber (1991)
Un très bonne trilogie tenant à la fois du policier, du roman d’aventures et de l’encyclopédie. Dans le premier tome, on suit deux fourmis dont la personnalité émerge hors du collectif : 327ème et 103 683ème.
Le roman de Renart, écrit par une vingtaine de clercs différents entre 1170 et 1250
J’en ai déjà beaucoup parlé sur le blog !
La ferme des animaux, Georges Orwell (1945)
Après une révolte contre leurs propriétaires humains, les cochons Napoléon et Boule de Neige gèrent la ferme du manoir. Les chevaux Douce, Malabar, l’âne Benjamin, la chèvre Edmée, les poules, tous travaillent à leur propre compte. Mais peu à peu les animaux créent des rites, enfreignent leurs lois et commencent à se comporter comme des humains… Une très intéressante réflexion sur la dégénérescence des utopies et révoltes, et sur le fonctionnement des dictatures.
L’âne d’or, Apulée (2è siècle)
Lucius, transformé en âne en ayant absorbé les philtres d’une magicienne, vit de nombreuses aventures. Il passe de mains en mains : brigands, soldats, jardinier, boulanger. Il est témoin des méfaits des hommes comme des femmes et se retrouve dans plus d’une situation cocasse !
Le magicien d’Oz, Frank L. Baum (1900)
Un des compagnons de l’héroïne Dorothée est un lion poltron qui aimerait avoir du courage. En fait, c’est parce qu’il doute de lui qu’il pense ne pas en avoir. Mais bien au contraire, le lion saura surmonter sa peur pour vaincre une araignée géante.
Alice au pays des merveilles, Lewis Caroll (1865)
Le lapin, peu sympathique, envoie des cailloux à Alice, mais ces derniers se transforment en cakes qui la font rapetisser. Le chat de Cheshire indique ensuite à Alice la maison du lièvre de Mars et celle du chapelier toqué. Alice les trouve bien évidemment fous !
Le vent dans les Saules, Kenneth Grahame (1908)
A travers Mr Blaireau, Taupe, Rat et Crapaud, Grahame brosse le portrait de nobles anglais de campagne au début du siècle. Dans de belles demeures ou de confortables maisonnettes, ils vivent près de la rivière ou dans l’angoissante forêt. Certains sont hautains et stupides comme les lapins et les belettes. Taupe et Rat ont le cœur généreux mais chacun a ses défauts : Taupe est impatient, Rat un brin fainéant. Crapaud est amoureux de la nouveauté. Il s’entiche notamment des voitures à moteur au point de commettre des folies : il vole une auto, est condamné, s’échappe de prison déguisé en lingère, se fait remorquer par une batelière mais lui vole ensuite son cheval car elle l’a moqué, s’échappe en train et se retrouve chez lui grâce à l’aide de ses amis qui le cachent. Ils le « désintoxiquent » ensuite de sa folie et reprennent de force le manoir Crapaud envahi par des belettes.
Le livre de la jungle, Rudyard Kipling (1914)
Grâce à Disney, on connaît bien les personnages de Sherkann, Baloo, Bagheera. Dans le livre, on peut découvrir aussi Akela, le vieux loup chef de la tribu ayant adopté Mowgli, Frère gris, le louveteau ami de Mowgli, ou encore Tabaqui la hyène. Le livre contient aussi les histoires de Rikki-Tikki, la mangouste qui tueuse de serpents, de phoques en quête d’un îlot sans humain pour les oppresser, des animaux de combat enrôlés dans l’armée britannique en Inde.
Lettres du père Noël, JRR Tolkien (1923-1940)
Les aventures humoristiques du Grand Ours polaire et de ses neveux Paksu et Volkutakka, aux côtés du père Noël. A travers les lettres qu’ils adressent aux enfants Tolkien, Père Noël et Grand Ours Polaire s’envoient des piques et se moquent de leurs mésaventures communes. Un récit très drôle et attendrissant.
On parlait la dernière fois de Michel Pastoureau, il a écrit un ouvrage sur les animaux célèbres. Ce dernier est passionnant!
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Oui il faudrait que je le lise !
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J’espère faire un jour un article sur la place des animaux en SF. Il faut juste que j’arrive à réunir suffisamment de matériel, car cette place…est très réduite. Ce sont les grands oubliés de l’anticipation. Je ne parle pas bien sûr du bestiaire fantastique à la Star Wars, mais des vrais animaux : les chiens, les chats, les loutres, les dauphins, les abeilles, etc.Je me demande souvent ce qu’ils sont devenus dans les romans futuristes.
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Oui très intéressant questionnement, c’est vrai que les animaux « traditionnels » sont très peu présents en sf ! Soit ils ont évolué (comme dans « la planète des singes » qu’il faut que je le lise d’ailleurs), soit ils ont disparu ! Je caricature mais pas tant que ça. Si tu écris un article là-dessus je le lirai avec plaisir.
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