Après le Louvre, Orsay et le Quai Branly, arrêtons-nous aujourd’hui sur quelques chefs-d’œuvre des collections du musée Guimet.
Cette statuette en cuivre doré provient du Népal. Elle représente Manjushri, un bodhisattva, c’est-à-dire un être suspendant sa quête de l’Eveil (état dans lequel Bouddha a pu se détacher du cycle éternel des renaissances auquel est soumis tout être vivant), pour guider les êtres humains vers le Nirvana.
La finesse de la statuette, son déhanché sensuel et l’élégance de ses gestes est caractéristique de la production de la dynastie du Malla ancien (1200-1482).
Ce Zhulong, « dragon-cochon » est taillé dans de la néphrite (jade) et provient de Chine du Nord. Il est daté du IVème millénaire avant J.-C.
Le zhulong est une créature magique constituée d’un corps serpentiforme surmonté d’une tête de porc. Cet être hybride reflète une société d’éleveurs et d’agriculteurs, d’où ce mélange entre dragon, animal mystique, et cochon, animal familier.
La statuette, rouillée, a été taillée dans le jade sans aucun outil métallique, uniquement par polissage à l’aide de poudres abrasives et par friction. Cette œuvre témoigne donc d’un immense labeur et d’un non moins grand savoir-faire.
Cette jarre en porcelaine est décorée d’un motif de daims colorés, fréquent à la période Wanli (fin du 16ème – début du 17ème siècle).
Cette pièce témoigne de l’art florissant de la porcelaine sous la dynastie Ming (1368-1644).
Cette céramique japonaise présente de curieux yeux cernés qui lui ont valu le surnom de « dogu à lunettes de neige ». Il s’agit d’une statuette féminine, probablement liée à un culte de la fertilité. On les retrouve principalement dans les tombes de la période Jomon (1000 – 300 avant J.-C.).
Ce mingqi, sculpture funéraire de terre cuite, représente un cheval debout. Sa morphologie stylisée est caractéristique de l’art Han : croupe et encolure arrondies, queue en « pompon », museau ouvert, yeux globuleux.
Le cheval est un symbole de la classe aristocratique, on retrouvait donc de tels mingqi dans les tombes de nobles.

Elephant, Vase Zun à alcool, Chine du sud, époque Shang, 2è moitié du second millénaire avant J.-C., Paris, Musée Guimet
Ce vase zun, de forme monumentale (65 cm de haut), est réalisé en bronze et destiné à contenir de l’alcool. Le corps entier de l’animal est tapissé de motifs géométriques. La vaisselle de type zun est utilisée lors de cérémonies officielles lors desquelles le souverain rend hommage au Ciel, afin de garantir l’harmonie dans l’univers.
Waouh!
Je me le note car je ne connaissais pas du tout, et tu touches mes sensibilités avec ces photos et ce petit reportage. Merci!
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