Petit tour d’horizon de l’œuvre du peintre Amadeo de Souza-Cardoso, actuellement à l’affiche au Grand Palais. Ce peintre d’origine portugaise, à la carrière fulgurante, rencontre à Paris dans les années 1910 les grands noms de l’avant-garde artistique : Picasso, Braque, Modigliani, Brancusi…
Influencé par le cubisme, le futurisme, l’orphisme des époux Delaunay, ou encore le mouvement dada, notre artiste refuse pourtant toutes ces étiquettes. En électron libre, il ne passe que huit ans en France et retourne au Portugal en 1914, avant de mourir de la grippe espagnole deux ans plus tard.
Peu avant qu’Amadeo ne peigne Bellevue, Georges Braque représentait déjà Le château de La Roche-Guyon perdu parmi les bosquets, usant de la décomposition en facettes cubistes pour donner un effet de perspective malgré l’aplatissement des surfaces traitées en grands aplats.
Les inspirations d’Amadeo sont cosmopolites : l’art du vitrail dans La dame aux œillets, les estampes japonaises dans Paysage avec oiseaux, les collages cubistes et dada dans Machine à calculer ou encore les recherches sur les harmoniques de couleur du couple Delaunay dans Etude B.

Amadeo de Souza-Cardoso, Titre inconnu, Caisse enregistreuse ou machine à calculer, vers 1917, Fondation Calouste-Gulbenkian, Lisbonne
Amadeo tisse également sa propre mythologie faite d’animaux volants aux corps élancés : lapins se prenant pour des libellules, chevaux et tigres désarticulés… Les atmosphères verdoyantes et colorées sont des réminiscences de paysages de son Portugal natal.
A noter dans l’exposition, une marine, œuvre assez atypique dans le parcours d’Amadeo plus orienté sur les paysages, natures mortes et portraits. Le bateau soulevé par la tempête évoque ici de grands classiques tel l’exemple incontournable de Turner.

Amadeo de Souza-Cardoso, la chaloupe ou trombe marine, 1914-15, Fondation Calouste-Gulbenkian, Lisbonne
Retrouvez toutes les informations sur l’exposition présentée au Grand Palais jusqu’au 18 juillet ici.