Voici une œuvre qui me semble exprimer parfaitement l’idée de paresse. Le péché capital de la paresse, aussi appelé « acédie », se réfère à la paresse spirituelle, à l’absence de démarche intellectuelle et d’implication dans la foi chrétienne.
La nymphe allongée ici exprime à la fois cette idée de paresse spirituelle et celle, plus communément admise, de paresse physique. La jeune femme ne pense à rien, elle se repose l’esprit, comme l’indiquent ses yeux mi-clos et le brin d’herbe qu’elle machonne nonchalament. Elle se délecte du simple fait d’être allongée nue dans un paysage moelleux et accueillant. Elle ouvre littéralement « les doigts de pieds en éventail »…
Libre et en paix avec elle-même, cette nymphe nous propose une vision positive de la paresse. La paresse, nous apprend t-elle, c’est savoir se détacher du rythme effrené de la vie. Savoir prendre son temps et tirer plaisir des évènements simples comme le beau temps, l’air frais, l’herbe douce.
La paresse de la nymphe est donc un art de vivre en harmonie avec soi-même et son environnement.
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